By Daniel Lapointe

Les attentes à l’endroit des OSBL sont plus grandes que jamais

Les attentes des bailleurs de fonds, des gouvernements, des journalistes et du grand public sont plus grandes que jamais à l’endroit des organismes sans but lucratif (OSBL). On s’attend de nos jours à ce que les OSBL fassent preuve de transparence et qu’ils adoptent des pratiques de gouvernance exemplaires.

Le reportage de Katia Gagnon dans La Presse + du 28 mai 2016, portant sur Pierre Lavoie et sur les organismes caritatifs qu’il a créés, en constitue un bel exemple. Madame Gagnon cherche à faire la lumière sur ces organismes de charité, en l’occurrence Go le grand défi et la Fondation du Grand défi Pierre Lavoie, et sur leurs liens avec d’autres entreprises, à but lucratif celles-là, que monsieur Lavoie a également créés et avec lesquels ils interagissent.  Le reportage de madame Gagnon fait jaser.  D’autres chroniqueurs y ont fait écho depuis sa parution.

Pierre Lavoie est bien connu du grand public. Il a su mener avec succès des activités de collecte de fonds très efficaces, financer la recherche sur les maladies orphelines et mobiliser la collectivité québécoise vers des habitudes de vie saines.  Il jouit d’un respect certain auprès des gens qui admirent son côté visionnaire ainsi que sa détermination et sa ténacité.

Je n’écris pas ce texte pour ternir sa réputation ou pour nuire à ses efforts louables. Mais je tiens à rappeler que toutes les organisations, même celles qui sont réputées et admirées, doivent de nos jours se montrer transparentes et exemplaires en matière de gouvernance.  Elles doivent notamment afficher publiquement sur leur site internet leurs états financiers et leurs politiques de gouvernance, adopter et appliquer un cadre éthique rigoureux et révéler la fourchette de rémunération de leurs principaux dirigeants.  Elles doivent être gouvernées par un conseil d’administration suffisamment large pour comporter une diversité d’expertises et composé très majoritairement d’administrateurs indépendants.

Les organismes caritatifs jouissent d’un traitement fiscal avantageux. Ils peuvent émettre des reçus qui permettent à leurs donateurs d’obtenir des allègements fiscaux.  En retour, on les enjoint de nos jours à afficher une transparence et une gouvernance exemplaires.

Daniel Lapointe

31 mai 2016